Conférence de Claude Mazauric, historien, enseignant-chercheur retraité de l’Université de Rouen et du laboratoire GRHis.
Jeudi 9 Octobre 2014, Maison de l’Université, Place Emile Blondel, Mont-Saint-Aignan, à partir de 18h30.
Les sources les plus diverses, des témoins nombreux, beaucoup d’objets rassemblés, tout illustre sans équivoque un fait saillant : la personne et l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau sont omniprésentes dans le mouvement de la Révolution française. Non seulement dans la phase de construction de la Première république, dite « démocratique » à partir de l’été 1792, mais dès 1789 lors de l’enclenchement, dit « libéral », du cycle révolutionnaire.
Sous la double figure éponyme, celle du héros malheureux incompris par les puissants et les honorés de son temps, ou celle du génial penseur de l’ordre politique légitime, de l’éducation libre et du croyant affranchi de la soumission aux dogmes des religions révélées, le genevois Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) a aidé la France à penser son renouveau révolutionnaire.
Malgré bien des ambiguïtés, c’est en reconnaissance de cette dette indiscutable, que la Convention nationale a voulu honorer en Jean-Jacques, le philosophe et l’homme blessé, en transférant ses restes au Panthéon national, lors de la grandiose fête civique du 11 octobre 1794.